L’exode rural programmé
Le modèle agro-industriel mise sur une rationalisation et une mécanisation du travail. Sur une monoculture, le nombre d’emplois est bien inférieur au nombre d’emplois que la même surface peut créer quand elle est cultivée individuellement par des petits producteurs. L’avancée du modèle agro-industriel dans les pays en développement, combinée à l’accaparement des terres, provoque donc une perte net d’emplois en milieu rural, surtout dans des pays, où le pourcentage des gens qui vivent de l’agriculture peut facilement atteindre jusqu’à 80%.
Il n’est certainement pas dans l’intérêt pour ces pays de garder à long terme un pourcentage d’habitants aussi important dans l’agriculture. Cependant, la vitesse à laquelle les emplois dans le secteur agricole sont détruits, dépasse la capacité d’absorption des autres secteurs économiques. Les secteurs de l’industrie et des services ne se développent pas assez rapidement pour donner du travail à tous ceux qui ne peuvent plus vivre de l’agriculture, particulièrement dans les petites villes régionales et dans les villages. Le résultat est un exode rural programmé, avec de plus en plus de paysans qui migrent vers les bidonvilles des grands centres urbains où ils vivent tant bien que mal de petits boulots occasionnels.