Responsabiliser les investisseurs
Banques, fonds d’investissement, fonds souverains, hedgefonds, fonds de pension et même des particuliers se sont mis à financer des projets agricoles de grande envergure dans les pays en développement. En règle générale, ils financent des entreprises agro-industrielles qui implémentent des projets sur le terrain et leur coresponsabilité dans le phénomène de l’accaparement des terres est donc manifeste.
Souvent, le critère principal pour l’investisseur est le taux de rendement que le projet choisi promet de rapporter. Si des critères sociaux ou environnementaux sont pris en compte, l’investisseur se base en généralement sur les informations fournies par le porteur du projet, qui a naturellement tendance à embellir les choses, à passer certains aspects sous silence ou même à duper les intéressés. Dans un cas avéré par exemple, le promoteur d’un projet a spécialement créé une ONG de développement pour faire croire aux investisseurs que sa plantation d’huile de palme était soutenu par le milieu associatif et servait le développement des communautés locales.
Si de tels investissements sont réellement envisagés, il est donc impératif pour les acteurs du monde financier de vérifier les aspects environnementaux et sociaux de ce genre de projets en consultant des sources alternatives. Cela n’est non seulement une obligation morale et éthique, mais peut aussi éviter à l’investisseur de perdre beaucoup d’argent. Un certain nombre de ces projets, comme celui mentionné auparavant, se sont fracassés face à la résistance locale et ont englouti des sommes colossales.